Contexte
C'est l'un des moments forts de mon année 2024 : le concours ! Cela s'est passé à Alençon (61) à l'occasion d'un Salon des Métiers d'Arts organisé par la Chambre des Métiers (CMA) de Normandie.
Le concours auquel j'ai participé est organisé tous les 2 ans par l'UNACAC (Union Nationale des Activités de la Couture et des Activités Connexes). Pour caricaturer, c'est comme un syndicat qui regroupe des professionnels dont le métier est en lien avec la couture et ses activités connexes. Tous les professionnels du secteur peuvent y adhérer. La qualité d'Artisan n'est pas obligatoire. Il y a des antennes dans plusieurs régions de France alors pour vous inscrire il faut contacter la vôtre !
Quels sont les avantages à devenir adhérent ? En tant que travailleur indépendant, on est souvent amené à travailler seul à notre atelier. On rencontre du monde si on reçoit des clients ou si on se rend à des expositions et salons. Le fait d'appartenir à un collectif c'est se retrouver au sein d'une communauté de professionnels avec le même cœur de métier, les mêmes ambitions, les mêmes problématiques, et des expériences différentes et enrichissantes.
En fonction de votre équipe UNACAC en Région, il vous est possible d'organiser/participer à des événements plus facilement que si vous auriez dû le faire seul. Vous connaissez la phrase "seul on va vite, à plusieurs on va plus loin" ? Je ne me rappelle plus très bien de la formulation d'ailleurs mais vous avez compris l'idée !
Le Trophée "Courture, Art & Savoir-Faire" est donc organisé tous les 2 ans. Il y a des demie-finales régionales. Tous les lauréats régionaux sont ensuite conviés à la finale nationale dans une des Régions qui organise cette année-là le congrès UNACAC qui a lieu lui aussi tous les 2 ans.
En 2024, le congrès et donc la finale se sont déroulés dans les Pyrénées Orientales, à Perpignan.
Il n'y avait pas de conditions particulières à respecter pour participer au concours si ce n'est être adhérent à l'UNACAC, payer des frais d'inscription au concours (< 20€) et choisir la catégorie dans laquelle on souhaite concourir.
On peut participer avec un accessoire, de la lingerie, un vêtement tailleur ou flou.
Je suis diplômée d'un CAP Métiers de la mode et vêtement flou. Naturellement j'ai choisi la catégorie "Flou" et il était imposé de confectionner une robe pour cette catégorie. La couture flou est en fait en opposition au tailleur. Le tailleur va être très structuré, "rigide" alors que le flou se définit par sa fluidité, sa légèreté, son côté "vaporeux".
Processus créatif
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Recherches d'inspiration
Vu que la création d'une robe était imposée par la catégorie choisie, cela m'a libéré d'une charge, celle de choisir quel vêtement confectionner. Après quand on y réfléchit, le choix ne devient pas plus simple quand on connait la grande variété de robes qui existent !
Je me suis donc inscrite en Mars ou Avril 2024, je ne me rappelle plus précisément. Je n'ai pas commencé immédiatement car j’étais pris par ma Masterclass avec Smaïn Boutamtam qui s'est étalée de Mars à Juin. D'ailleurs c'est le fait d'avoir été sélectionnée pour cette Masterclass qui m'a encouragé à m'inscrire également au concours. Je savais que les mois qui arrivaient seraient chargés en challenges et je n'ai pas imaginé la charge de travail que cela impliquerait pour un seul être humain.
Ma recherche d'inspiration concernant le tissu n'a pas duré spécialement longtemps puisque pour respecter le thème, il fallait un tissu à carreaux. Je savais que je voulais un tissu wax à dominante bleu avec des motifs carreaux.
Il a fallu chercher les caractéristiques précises de ce qu'on définit par "à carreaux" pour être sûre d'être dans le thème. Un "motif à carreaux" fait donc référence à un motif géométrique formé de lignes horizontales et verticales qui se croisent pour créer des carrés ou des rectangles réguliers sur un tissu.
Ces lignes peuvent être de différentes largeurs, couleurs et espacements, ce qui influence la taille et l'apparence des carreaux. Les motifs à carreaux se déclinent en plusieurs variantes, les plus connues sont : le tartan, le vichy et le Prince de Galles. Vous reconnaitrez les plus connus sur l'image ci-dessous.
Le motif à carreaux fait partie des designs que je n'ai pas l'habitude de travailler. J'ai une affinité pour les motifs floraux habituellement alors le travail des carreaux est un défi supplémentaire !
J'ai par la suite cherché les difficultés qui peuvent être rencontrées en travaillant un tissu à carreaux. Celui du raccord des motifs était évidemment implicite et c'était un des critères de notation pour le concours. En faisant mes recherches, j'ai dressé une liste reprenant les avantages et les inconvénients de travailler ce motif.
Avantages :
Effet visuel dynamique : les carreaux apportent une structure visuelle forte grâce à leur géométrie répétée. Cela peut donner un aspect graphique et sophistiqué à la robe, attirant le regard et mettant en valeur certaines zones du corps.
Équilibre entre tradition et modernité : les carreaux, surtout des motifs comme le tartan ou le prince-de-galles, sont associés à une histoire riche et peuvent donner un aspect classique et intemporel à une pièce. En fonction de la coupe et des couleurs utilisées, ils peuvent aussi paraître très modernes et avant-gardistes.
Jeux et effets d’optique : avec des carreaux, le positionnement du motif peut créer des effets intéressants. En coupant par exemple le tissu dans différents sens (horizontal, vertical, biais), il est possible de jouer avec l’illusion de symétrie, de perspective, ou même sculpter la silhouette en mettant en valeur certaines lignes du corps.
Combinaisons de couleurs et de styles : les carreaux peuvent être multicolores ou plus sobres, ce qui permet de varier l’intensité du look selon l’effet recherché. Le motif est également facile à assortir avec d'autres matières ou accessoires unis pour une tenue équilibrée.
Inconvénients / Points de vigilance :
Raccord des motifs : l'un des défis techniques majeurs est le raccord des carreaux. Lors de la coupe et de l’assemblage des différentes pièces de la robe, il est crucial de faire correspondre les lignes des carreaux entre les coutures (côtés, manches, etc.), sous peine de donner un résultat désordonné ou peu professionnel. Cela demande un soin extrême et peut allonger considérablement le temps de confection.
Effet visuel "lourd" : si le motif à carreaux est trop grand ou mal utilisé, il peut donner un effet de lourdeur visuelle, en particulier sur une robe qui doit souvent flatter la silhouette. De plus, des carreaux mal proportionnés peuvent écraser certaines morphologies ou créer un effet visuel peu flatteur
Tendance à marquer certaines formes : contrairement à des motifs plus abstraits ou à des tissus unis, les carreaux soulignent les formes avec une grande précision. Si le motif est mal placé, il peut accentuer des zones du corps de manière indésirable, surtout si les carreaux se déforment ou ne sont pas bien alignés aux courbes du corps.
Complexité dans le choix des accessoires et des finitions : les motifs à carreaux demandent souvent de la simplicité dans le choix des accessoires et des finitions. Trop d’éléments (volants, broderies, boutons voyants) peuvent surcharger visuellement la tenue, surtout si le motif est complexe. Cela demande donc un équilibre soigneux entre la robe et ses éléments additionnels.
Perte de temps en manipulation : en plus du raccord des motifs, le positionnement des pièces et la coupe du tissu doivent souvent être très précis, car tout écart risque de rendre le travail moins esthétique. Cette attention particulière à la symétrie et aux alignements peut rendre le processus de confection plus lent.
Avec toutes ces informations en tête, j'ai finalement choisi mes tissus au coup de cœur (comme d'habitude d'ailleurs) ! Je les ai commandés auprès de mon fournisseur habituel de tissus wax en 100 % coton. J'ai commandé 2 tissus avec une dominante de bleu. Le deuxième tissu n'était pas à carreaux car dans l'intitulé du thème du concours il y avait "mais pas que..." en plus des carreaux.
Je recherche donc des inspirations de robes bleues sur internet, ce qui va me permettre de créer le tableau d'inspiration ou "moodboard" ci-dessous. Mon moodboard est très simplifié et 100% digitalisé. J'ai mis des inspirations de robes vers lesquelles je voulaient tendre pour la réalisation de la mienne ainsi que des visuels de mes tissus.
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Prototype
Avec une inscription en début d'année 2024, j'ai commencé mon prototype seulement en septembre 2024. Quelle était la date de la demie-finale régionale ? Le 29 septembre 2024. Je n'étais donc pas en avance et avec le stress, toute mon inspiration était bloquée. Je savais qu'il fallait que je fasse plus qu'une robe mais bien une robe de concours. Smaïn Boutamtam me l'avait bien dit car je lui avais montré mes premiers croquis, que c'est un concours, qu'il faut sortir de sa zone de confort, se dépasser et faire des choses incroyables et inhabituelles. C'était pas juste une robe qui est attendue à un concours.
Je ne savais pas jusqu'où aller et il a fini par me dire en Mai 2024 : "Bon tu veux être Miss Normandie Couture ou pas ?". Ma réponse a été oui et c'est clairement cette phrase qui m'a hanté/possédé, pendant toute la création, du prototype infernal à la pièce finale.
L'été passe avec les marchés. Je ne pense pas du tout au concours. Je me suis concentrée sur la production et pour assurer les stocks tout l'été. Pendant l'été je passe également mon entretien et je suis acceptée pour devenir formatrice en école privée de mode à Caen. Vous imaginez bien le ras-de-marée de stress qui s'empare de moi quand je signe le contrat fin août car j'ai tout à créer, les supports et les prototypes pour chacun des cours. Ah oui... et le concours est toujours d'actualité pour fin septembre !
Il faut absolument que je m'y mette. Inspiration bloquée... Je n'arrive même pas à faire mon croquis. Après une session de larmes et de "il faut que je me recentre sur moi c'est-à-dire : Qui je suis ? Qu'est-ce qui me définit ? Qu'est-ce qui fait que mon travail est reconnaissable ?", j'arrive à faire un croquis et je vous le présente ci-dessous. C'était la robe à laquelle j'aspirais mais la pratique ne se passe jamais comme la théorie, vous le verrez par la suite !
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Confection
Me voilà avec ma ligne directrice à suivre grâce à mon moodboard qui me permet de canaliser l'univers et le thème ainsi que mon croquis qui me montre ce que je dois obtenir ou en tout cas me rapprocher le plus possible à la fin de l'étape de confection.
Il y a plusieurs méthodes possibles pour tracer des patrons de couture. Il y a la méthode de la coupe à plat : on prend les mesures corporelles et on trace sur papier les différentes pièces du patron. Il y a la méthode du moulage, on travail sur un buste de couture plus généralement qui est au mesure de la personne amené à porter la pièce confectionnée. On place le tissus directement sur le buste et on en découpe les différentes pièces d'où le terme "moulage". La robe est donc comme "moulée" directement sur le corps. Les puristes du moulage doivent criser en lisant mes explications mais il fallait que je fasse vite et simple alors j'espère que vous me pardonnerez d'avoir autant caricaturé le moulage !
C'est cette deuxième méthode que j'ai choisi de suivre pour avoir mon prototype. Je ne suis pas du tout une spécialiste du moulage car jusqu'à la Masterclass avec Smaïn Boutamtam je n'avais travaillé que par coupe à plat c'est durant la Masterclass que j'ai appris les bases du moulage. Évidemment j'ai décidé de me lancer un challenge supplémentaire histoire de monter le stress à son maximum en choisissant cette méthode !
Je commence par la toile du bustier. La toile est réalisée dans un tissu basique en coton, c'est pour en fait faire un brouillon, avant d'utiliser le "vrai" tissu final. Je fais donc ma toile de bustier et je me rends compte qu'il va falloir beaucoup trop de travail pour la réalisation du haut uniquement. Ce n'est pas la charge de travail le premier problème c'est le fait que tout ce travail serait caché visuellement par le maxi volant asymétrique que j'ai prévu de faire.
Je décide donc de changer d'idée pour le haut et je pars sur un corsage avec des pinces à la poitrine et asymétrique au niveau du décolleté. Il s'avère que quand je fais ce haut dans le deuxième tissu qui n'est pas à carreaux, je n'aime pas le rendu final, je n'aime pas la différence de nuance trop importante de bleu entre les 2 tissus. Je suis découragée.
Je repars sur mon idée initiale de bustier. Le tissu prévu pour le haut étant trop différent en tons de bleus que celui prévu pour le bas, je décide d'ajouter de l'audace à ma tenue : la transparence. Je fais d'une pierre, 2 coups : j'évite le côté trop démarqué du bleu différent en haut et en bas et aussi j'ajoute de la difficulté, du travail mais aussi le côté "waaaahooouu".
Ci-dessous quelques photos de ces différentes étapes avec mon assistante personnelle qui est absolument partout où je suis : Semba, le chat orange d'amour.
J'abandonne donc le corsage asymétrique dont la nuance de bleu ne me convient pas. Me voilà partie pour la réalisation d'un bustier transparent en utilisant un tissu que l'on appelle "tulle illusion" (merci pour la référence Stéphanie). C'est le tissu que l'on retrouve sur les robes de mariée qui permettent d'ajouter des broderies, perles et autres ornements en laissant voir la peau en dessous. Je décide de rester sur le tissu que j'avais prévu pour le haut car, par petites touches, les différences de tons pour le bleu sont moins remarquables et aussi parce que je n'aurais pas eu assez de même tissu que le bas de la robe pour le bustier. J'utilise mon patron initial de bustier (celui qui allait me demander beaucoup trop de travail). Pour cacher les coutures d'assemblage des différentes parties du tulle, j'ajoute du tissu bleu en bandes le long des coutures qui, en plus de jouer un rôle esthétique, va venir consolider les coutures et me permettre l'insertion des baleines pour l'armature du bustier. Sur mon croquis j'avais prévu une bretelle droite. Le visuel ne me plaisait pas, j'ai donc confectionné une bretelle avec des bretelles en biais pour donner l'illusion de carreaux qu'on aurait étiré pour créer des losanges. La bretelle maintien la robe tout en poussant plus loin le travail du thème "Atout carreaux, mais pas que...". Ci-dessous quelques étapes de réalisation du haut de la robe.
Le jour du concours : 1/2 finale régionale
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Prix du jury
Le passage devant le jury de professionnels consiste à faire une présentation orale de tout ce que je viens de vous présenter plus haut. Il fallait également rendre un dossier de présentation écrit. Évidemment, le côté technique a également été évaluée, sans ma présence et suivant une grille de notation bien spécifique. La robe a été inspectée littéralement sous toutes les coutures. Elle n'est pas parfaite, je le savais, j'ai su quels étaient les défauts mais malheureusement je n'ai pas pu la modifier avant d'aller en finale, c'était interdit par le règlement, ce qui est normal d'ailleurs.
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Prix du public
Le prix du public est attribué suivant la pièce qui a obtenu le plus grand nombre de votes du public. Les visiteurs du salon ont pu voter pendant plus de 2 jours via un QR code pour leur tenue préférée et c'est celle que j'ai présentée qui a gagné. Merci à vous qui avez voté, merci pour votre soutien.
Je gagne les 2 prix, celui du public je m'y attendais car j'entendais les visiteurs parler de ma robe mais celui du jury je ne m'y attendais pas forcément... Je suis heureuse, surprise, fière, et rebooster à bloc pour aller en finale.
Vous avez de gauche à droite : Maryvonne LANOS Présidente UNACAC, Bertrand DENIAUD vice-président Conseil Régional , moi (vous l'aurez deviné), Bruno BALLOCHE le président de la Chambre des Métiers de l'Orne, ma robe que j'ai d'ailleurs appelé "Dame de carreaux , atout de cœur".
Finale nationale à Perpignan
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Le trajet
Savez-vous que le train coûte plus cher que l'avion ? Une grande aberration ! Si vous avez suivi mon parcours, vous savez que j'ai privilégié l'avion pour mon déplacement à Perpignan. Le prix et la rapidité ont eu gain de cause sur mon emploi du temps et mes finances. L'UNACAC, que je remercie, a heureusement accepté de financer mon déplacer déplacement.
Mon conjoint m'a remplacé pour la première fois le temps d'un week-end sur un Salon à Caen qui se déroulait aux mêmes dates que la finale et il faut dire qu'il s'est bien débrouillé ! J'étais quant à moi attendue à Perpignan, sur le lieu de la finale le vendredi 18 octobre à partir de 14h. J'ai pris un bus depuis la gare routière de Caen le jeudi 18 octobre qui m'a emmené jusqu'à Orly. 4h de bus et pas le temps de m'en remettre que je dois aller m'enregistrer à l'aéroport. Tout se passe bien. Le vol a été retardé de 40 minutes à Paris. Nous étions donc bloqués au sol à cause des intempéries et orages sur le centre et le sud de la France.
Nous décollons enfin pour 1h30 de vol environ. J'ai l'occasion de tester mon casque audio avec réducteur de bruit et c'est vraiment appréciable d'être dans une bulle au sein d'un environnement aussi bruyant que l'avion pour l'hypersensible que je suis.
La Méditerranée pointe son nez, le ciel est dégagé mais nous tournons tout de même une dizaine de minutes au-dessus de la mer avant d'atterrir. Il y a eu des orages sur place le temps du vol et les pistes pour l'atterrissage ont dû d'abord être nettoyées.
J'ai évidemment raté les bus à cause de mes différents retards. Je patiente donc une grosse demie-heure, (et vous savez quoi ? C'était sous la pluie !) avant de monter dans le prochain bus qui m'emmène en centre-ville où se trouve mon logement.
J'ai eu la possibilité de voyager pas mal de fois au cours de ma Vie. J'ai pris l'avion seule à plusieurs reprises pour des longs vols pour rentrer à La Réunion. A chaque fois je garde en tête qu'il y a quelqu'un qui m'attend à l'arrivée, ou quelqu'un que je connais, bref, que je sais que je ne serai pas seule. Figurez-vous que c'est encore le cas cette fois. Grâce à la couture et à Amandine de Amagate wax qui est mon fournisseur de wax, j'ai fait la rencontre virtuelle de d'autres passionnées de couture et de tissus wax. C'est le cas de Lydie (de "Dou Ly Création" si vous voulez découvrir son travail) qui habite dans les Pyrénées Orientales, proche de Perpignan. Elle était au bout de ma traversée et nous avons passé une super soirée ensemble à faire connaissance. Un grand merci Lydie !
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Le congrès
Le passage devant le jury s'est fait dès le vendredi après-midi pour un résultat dans la soirée lors de l'ouverture du congrès au Domaine Rombeau à Rivesaltes. Le lieu est superbe et on y mange très bien !
Le jury était composé de 5 personnes, des professionnels de toute la France et ce fut le même déroulement que pour la demie-finale : présentation de la pièce et questions du jury. J'avais oublié mon croquis dans mes affaires de cours de dessins et je n'avais pas emmené mes toiles. Ce n'était pas très grave car je savais déjà avant même de passer que je n'allais pas gagner. C'est dès que Carole, la gagnante, a installé sa robe sur son mannequin, je l'ai entrevu et j'ai senti le stress quitter mon corps, j'ai su que c'était elle la gagnante et j'ai eu raison ! Bravo ! C'est tellement mérité !
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Visite
Nous avons visité un musée autour du Grenat de Perpignan une appellation qui bénéficie d'une Indication Géographique (IG). C'était assez intéressant ! L'exposition était au Palais des Rois de Majorque. Nous avons également été dîné le samedi soir dans un restaurant catalan qui nous a fait découvrir des spécialités locales : un régal !
Conclusion
Participer à un concours : OUI.
Participer à un concours sans envisager que je peux le gagner : PLUS JAMAIS.
Clairement, il faut y aller pour gagner et tout faire pour y arriver d'ailleurs. C'est tellement d'investissement en temps et en argent que si ce n'est pas pour se surpasser, c'est même pas la peine de s'inscrire.
Je me suis donnée à fond mais j'ai commencé trop tard mon travail de création. Maintenant que je sais jusqu’où on doit aller, quelle type de pièce est attendue pour un concours et le budget à prévoir... Je suis d'attaque pour le prochain concours mais tout dépendra si le sujet m'inspire !
Je retiens les belles rencontres que j'ai faîtes grâce au concours : Lydie qui passe du virtuel au réel, Chakib et Michaela de la team Normandie et les filles des teams Toulouse et Ile-de-France. Un grand merci à vous toutes !